L’empire de presse Bolloré
Un véritable assommoir empoisonné pour les cerveaux
Une menace pour nos libertés
Un véritable assommoir nauséabond et empoisonné pour les cerveaux. Voilà comment il est possible de caractériser ce qui suinte quotidiennement des tuyaux gravement pollués des entreprises de presse qui forment l’empire médiatique brun au service des obsessions traditionalistes et ultra réactionnaires du milliardaire Bolloré. Ce dernier a réussi, en quelques années, à mettre la main sur des médias « grand public » et à les transformer en machines à déverser les discours de haine et d’exclusion de l’extrême droite. Le scénario est presque toujours le même. Les anciennes équipes de journalistes, d’animatrices et d’animateurs, après un conflit plus ou moins long, suite au rachat et à un brusque changement des contenus rédactionnels, sont rapidement poussées vers la sortie et remplacées par des mercenaires, dont certain·es se parent du statut de journalistes. Leur feuille de route tient en quelques lignes : alimenter sans relâche les discriminations, les mensonges, le sensationnalisme, le complotisme et nourrir les peurs.
Passées aux oubliettes les règles de déontologie du métier qui consistent à vérifier les sources et à croiser les informations. Les remplaçant·es ne sont pas là pour ça. Ils et elles sont en mission pour formater les esprits et y alimenter les peurs et les rejets.
Missionnaires, c’est bien le terme le plus approprié, pour tous ces pions aux ordres, au sein de cette galaxie puissante qui attire chaque jour des millions de spectateurs, d’auditrices et d’auditeurs, de lectrices et de lecteurs. Missionnaires, car ce sont bien les revenus de l’exploitation des matières premières des pays d’Afrique anciennement colonisés et ceux des plates-formes logistiques qui vont avec, en complicité directe avec des autocrates qui dirigent leur pays comme leur propriété privée, qui ont permis au milliardaire d’amasser sa fortune. L’argent de la surexploitation, du sang, de la misère et des larmes des peuples d’Afrique dépossédés, pour alimenter, dans l’Hexagone, toutes les obsessions racistes et xénophobes et fantasmer sur un « grand remplacement ». L’argent sale de l’exploitation néocoloniale pour aligner à longueur de temps les discours anti-migrant.es et islamophobes, la désinformation et les fausses nouvelles en tout genre.
Par le biais de sa croisade médiatique brune, le milliardaire Bolloré importe directement, dans l’Hexagone, les méthodes des médias nord-américains comme Fox News, concentrés de mensonges, de fausses nouvelles et de calomnies. Terreau particulièrement fétide sur lequel s’est bâti la victoire de Donald Trump en 2016. La rhétorique du « vol des élections », emprunté à ce dernier et soutenue par Pascal Praud, dès avant le second tour des législatives anticipées, se trouve relayée depuis le 8 juillet dans la présentation manipulée par les lepénistes du nombre de voix obtenu par le R.N., au second tour de scrutin, par rapport à celui obtenu par le NFP. Ce qui n’a aucun sens compte tenu du type de scrutin et des nombreux désistements face à l’extrême droite. La « main invisible » n’est pas loin…
L’empire de presse de Bolloré représente une menace pour la liberté de la presse et un danger pour le débat démocratique.
L’empire de presse de Bolloré représente une menace pour la liberté de la presse et un danger pour le débat démocratique. Il représente également une menace pour tous les personnels et emlyé.es qui y travaillent. Rappelons que cet empire s’étend à des médias de toutes sortes (télévision, radio, presse) et contrôle certains secteurs de la distribution.
Toute sa stratégie « éditoriale » et de « divertissement » ne vise qu’à un seul objectif, celui de renverser la table et qu’advienne un régime de type fasciste dans notre pays. Ce groupe constitue aujourd’hui une force séditieuse en tant que telle. En outre, il n’hésite pas à poursuivre en justice, pour les censurer, les journalistes cherchant à faire la lumière sur ses activités, engageant des procédures coûteuses pour les médias contraints de se défendre.
Au moment où l’ARCOM rebat les cartes d’une quinzaine de fréquences, dont celles de C8 et C-News, la mobilisation contre cet empire médiatique du pire doit s’amplifier. Trouvons collectivement les moyens pour réduire son influence.
